Deux petits mots. Délicats. Presque naïfs.
Les mêmes que lance un enfant qui veut sa part de chocolat et qui ne veut pas qu’on l’oublie, invariablement accompagnés d’un saut ou d’une main enthousiaste qui se lève.
Sauf qu’ici, plus personne n’est naïf. Et le cri est silencieux.
Deux petits mots. Déposés sur un fil sans savoir si ça tiendra. Sans savoir de quel côté ça tombera.
Ni slogan. Ni demande. Juste un fait. Un dénombrement. Un sondage spontané auto-commandé. « Dis-donc toi, par curiosité, on est combien? »
Et le moment se transforme en momentum. Et la vague se transforme en tsunami.
On se reconnaît. On se saisit de ces deux petits mots. On s’y accroche pendant que ça fuse de partout. On pense à nos sœurs et à nos filles, et on se demande pourquoi on ne l’a pas fait avant.
Chers sondeurs, vous voulez compter? Comptez plutôt les femmes qui n’ont pas la main levée, vous vous fatiguerez moins.
Nos amis, nos frères, nos collègues et nos pères sont les seuls à être surpris.
La voilà, l’ampleur du phénomène, révélé par un mot-clic des plus puissants, sans qu’aucune agence de com n’y ait été pour quoi que ce soit.
Deux mots et un déclic collectif.
Maintenant au travail.
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Atypic tient à exprimer son soutien au mouvement #MoiAussi et à saluer son inclusion; un mouvement qui appartient à toute personne ayant déjà vécu du harcèlement sexuel ou ayant été victime d’agression sexuelle.