Vous souvenez-vous de l’été 2014 ? C’est cet été-là que votre mur Facebook a été inondé (c’est le cas de le dire!) de vidéos de célébrités, d’amis ou de voisins se déversant un saut d’eau glacée sur la tête pour une cause dont vous n’aviez probablement jamais entendu parler.
Si vous ne baignez pas (décidément…) dans le domaine de la philanthropie, il se peut que cet évènement ne soit qu’un lointain souvenir. Si cependant, comme moi, vous travaillez quotidiennement avec des organismes afin de développer des stratégies de financement, pour vous, le Ice Bucket Challenge, c’est l’équivalent de la sortie du premier Iphone pour toute personne œuvrant en télécommunication : Le jour où tout a changé.
Cette campagne virale sans précédent a permis d’amasser en 2014 16.2 millions de dollars au Canada et 115 millions de dollars aux États-Unis. En 2015, les organisateurs de ce défi ont tenté de surfer sur la vague de l’année précédente, mais malgré des revenus de plus de 100 000 $, l’impact fût nettement moins important.
Et voilà que je tombe sur cet article de La Presse, le mois dernier, agréablement surpris d’y lire qu’il y avait un lien direct entre les fonds amassés pour la recherche en 2014 et une percée scientifique importante dans l’éventuel traitement de cette maladie.
J’ai souvent l’impression qu’au Québec, le grand public éprouve un certain cynisme vis-à-vis la philanthropie et à mon avis, ce genre de nouvelle rend justement ses lettres de noblesse à notre profession. En revanche, les organismes manquent souvent de recul et oublient que le grand public a besoin de se faire rappeler qu’il ne donne pas pour rien, que chaque don compte, qu’il peut réellement faire avancer la cause et changer des vies.
Je vous laisse donc avec un petit défi. Vérifiez que vos donateurs ont bien accès à l’information suivante :
- Sur votre site Web : une page dédiée à l’impact concret des dons, qui soit facilement accessible
- Sur vos formulaires de don : un lien vers cette dernière page
- Dans vos médias sociaux et votre infolettre : de la reddition de compte, qui peut prendre la forme de nouvelles ou de témoignages illustrant l’impact qu’ont eu les dons sur votre mission.
Si c’est le cas, je vous félicite et vous encourage à continuer en ce sens, car on n’en fait jamais assez pour rendre l’impact des dons concrets et humains.
Sinon, je crois que vous n’avez plus le choix de vous verser un seau d’eau glacée sur la tête…