J’habite le quartier Rosemont depuis trois ans. J’aime ce quartier, son dynamisme. Je fais régulièrement mon épicerie et d’autres achats sur la rue Masson.
Récemment, j’ai été surprise de lire un article sur le lancement du projet pilote d’une monnaie locale complémentaire dans le quartier : l’îlot.
Depuis mars 2018, il est désormais possible de payer en îlot chez certains commerçants du quartier Rosemont. Ce projet est porté par des citoyens bénévoles, membres de l’OBNL Une monnaie pour Montréal.
Comment ça marche?
L’îlot est une monnaie locale numérique que chacun d’entre nous peut échanger (un îlot = un dollar) en ligne sur le site de l’îlot, et ensuite utiliser comme le dollar dans les magasins participants.
Dans un monde de plus en plus international, je me suis demandé quels avantages elle pourrait apporter à une ville ou à un quartier dans Montréal.
En faisant quelques recherches, j’ai découvert que ces monnaies locales sont issues de l’initiative de citoyens bénévoles qui souhaitent soutenir l’économie locale :
- En dynamisant les échanges locaux,
- En maintenant l’économie sur le territoire,
- En créant des emplois,
- En réduisant l’impact écologique,
- En favorisant les échanges entre citoyens.
De plus, plusieurs initiatives ont récemment vu le jour au Québec, comme le demi, lancé en Gaspésie en 2015, le BLÉ (billet d’échange local) à Québec, et d’autres à Rimouski et Sherbrooke.
À travers le monde, on recense aujourd’hui plus de 4 000 monnaies locales :
- Le Sol-Violette, dans la ville de Toulouse en France
- L’Ithaca hour, dans l’état de New York
- La Gonette, à Lyon en France
- Le Chiemgauer, dans la région de Bavière en Allemagne
En fait, je trouve que ces projets sont de vrais actes citoyens car ces monnaies ne sont pas basées sur le profit, l’argent ne prend pas de valeur. Contrairement au bitcoin par exemple, qui est une monnaie alternative dont l’objectif est que sa valeur augmente et ainsi faire des profits.
On voit de plus en plus se développer différentes monnaies alternatives ou des systèmes d’échange local. Ces outils d’échange, bien qu’ils ne soient pas tous similaires et n’aient pas la même fonction dans leur communauté, sont également de vrais actes citoyens de partage et d’entraide.
Quand je vois ce qui se passe dans le monde, que ce soit d’un point de vue humanitaire ou écologique, j’ai des doutes sur l’avenir. Mais ces gens actifs qui mettent en place des petites choses me redonnent espoir. Ce sont ces petites actions qui aident à bouger les choses. C’est comme le don. On se dit des fois « Ah, je n’ai pas beaucoup d’argent, je ne peux pas donner grand-chose. » Mais chaque don, peu importe la somme, compte et aide les personnes malades ou vulnérables, les animaux, l’environnement… Alors moi, j’ai envie de croire que bien qu’on vive dans un monde dirigé par l’argent, il y a encore des personnes qui agissent à améliorer la vie, et que chacun de nous peut être acteur pour faire un monde plus sain, plus humain. En laissant l’argent redevenir un outils d’échange, par exemple.